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Pascal Vincent : L’arrivée d’un «Lavallois pur» à la tête du Rocket

Le nouvel entraîneur-chef s’est engagé avec le club-école des Canadiens de Montréal pour les trois prochaines saisons

Par Justin Vézina

Peu de gens peuvent mieux comprendre la réalité du marché lavallois que Pascal Vincent. 

« J’ai grandi à 10 minutes de la Place Bell. J’ai fait mon hockey mineur à Laval. Voilà, ça fait longtemps que je suis parti de la maison. Donc, de revenir à Montréal, de revenir à Laval, c’est un privilège », a dit le nouvel entraîneur-chef du Rocket de Laval, mardi après-midi en marge de l’annonce de son nouveau rôle.

C’est un retour au bercail amplement mérité pour l’homme de 52 ans. Vincent a notamment été entraîneur-chef dans la AHL pendant cinq saisons avec le Moose du Manitoba, avec lequel il a été le lauréat du titre de l’entraîneur de l’année lors de la saison 2017-2018. Il a ensuite fait le saut dans la LNH comme entraîneur adjoint et entraîneur-chef dans la LNH avec les Blue Jackets de Columbus.

Bref, la dernière fois qu’il a dirigé une équipe au Québec, c’était en 2010-2011 avec le Junior de Montréal dans la LHJMQ. Maintenant il revient en ayant fait le plein d’expériences.

« Je suis vraiment très heureux de revenir à la maison et de pouvoir travailler dans ma ville. Je suis un Lavallois pur, donc de faire partie de l’organisation des Canadiens et de coacher le Rocket de Laval, c’est un privilège », a-t-il admis.

Certes, Vincent a un attachement fort à Laval, la ville dans laquelle il a fait ses premières armes. Cependant, il ne faut pas passer sous silence son amour pour l’organisation du Tricolore.

« Quand j’étais petit, chaque samedi soir, j’avais le droit de regarder les deux premières périodes des matchs des Canadiens. Mon joueur favori était Guy Lafleur et naturellement quand tu viens de la province du Québec, tu as le Bleu-Blanc-Rouge dans le sang », a dit Vincent.

« C’est une organisation vraiment prestigieuse. On s’en rend encore plus compte quand on est loin de Montréal, quand on travaille pour une autre organisation. […] Je suis maintenant très heureux d’en faire partie. »

Rigueur, rigueur, rigueur

Au cours de sa conférence de presse d’un peu plus d’une quarantaine de minutes, Vincent a identifié les trois piliers qui seront les fondations du Rocket sous son règne : une superbe condition physique, l’ardeur au travail et un grand respect du plan de match.

Et comment le tout va-t-il se traduire? Assez simplement, le pilote du Rocket souhaite arrimer son système de jeu à celui des Canadiens.

« Nous devons nous assurer que nous utilisons les mêmes systèmes de jeu. Tout ne sera pas identique, mais le fait d’essayer de les rendre aussi similaires que possible est un élément essentiel. Cela viendra faciliter la transition vécue par des joueurs qui monteront à Montréal et qui descendront à Laval », a souligné Vincent.

Cette clarté dans le plan qu’a l’organisation montréalaise et cette symbiose entre l’Île Jésus et Ville-Marie sont certains des aspects qui ont « impressionnés » et « excités » Vincent lors des entrevues qu’il a tenues avec les dirigeants de la Sainte-Flanelle. Si cela se manifeste par une couverture hybride en zone défensive, semblable à celle employée par le Tricolore, reste toutefois à voir.

Cela dit, malgré toutes les stratégies qui sont possibles d’imaginer sur un tableau, le tacticien veut d’abord enseigner aux individus de son groupe.

« Je veux travailler avec les forces des joueurs. Je veux m’assurer que ces joueurs-là sachent quelles sont leurs forces. Qu’est-ce qui fait en sorte que les Canadiens de Montréal et le Rocket de Laval sont intéressés par toi? Il y a des choses qui font en sorte que tu es unique dans tes forces et on va partir de là. On va travailler avec les faiblesses et les choses que les joueurs doivent améliorer, mais le point de départ, c’est les forces d’un joueur », a expliqué Vincent.

Tout cela avec un but ultime : aider les Canadiens à remporter une 25e Coupe Stanley. Et qui sait, peut-être une – ou des – Coupe Calder au passage…